20.06.08 | IRAKIEN À LA SAUCE GRENADE, Salade d’abats civils, Croustillant de peau brûlée à l’afghane« , ce sont quelques uns des plats du menu du »grand banquet cannibale« proposé par la Brigade Activiste des Clowns - la BAC, spécialisée dans les happenings artistiques militants - pour protester contre l’autre banquet, celui des »profiteurs de guerre", qui se tenait au même moment, à quelques dizaines de mètres de là, sous la pyramide du Louvre, en cette belle soirée du 17 juin alors que le soleil de fin d’après-midi caressait les pierres blondes du plus beau musée du monde [1].
Entre deux slogans criés par ces clowns engagés adeptes du désordre créatif, démonstration de leur Tibiazooka©, « arme durablement écolo » qui permet de se procurer des munitions en faisant « des excavations dans les charniers remplis lors des conflits précédents », fanfare de mangeuses d’hommes et prière à la Guerre... Pendant ce temps, sous la pyramide de verre, les happy fews du lobby international des armes se pâmaient devant quelques grognards rescapés de l’armée napoléonienne. Autre ambiance, autres déguisements.
La manifestation post-dadaïste - celle du dehors - a, semble-t-il, mis les forces de l’ordre particulièrement sur les dents. Selon plusieurs témoins, plusieurs journalistes ont été refoulés sans ménagement, un photographe de presse a été frappé quand des militants un peu trop expansifs ont été plaqués au sol, molestés, menottés et embarqués sous l’oeil de touristes médusés [2]. Quand ils rentreront dans leur pays, ils pourront dire « En France, on frappe les clowns ! ».
DIAPORAMA
Photos de Florent Quenault et de Benjamin Lemaire / Virtuo Presse
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Voir les reportages photos complets de Florent Quenault et de Benjamin Lemaire sur Flickr.
[1] Lire nos précédents articles « Le Louvre s’en va-t-en guerre » et « Le Louvre, camp retranché ».
[2] Témoignages en textes et photos sur les sites Tat à l’Oeil, Paris-Emoi