22.06.06 | TOUT LAISSE À PENSER qu’il s’agira du dîner-spectacle de clôture du 50ème Sommet mondial du commerce alimentaire (Worl Food Business Summit) qui se tient actuellement à Paris dans la plus grande discrétion : « Un événement pour les dirigeants du secteur alimentaire qui apporte un éclairage nouveau sur les challenges clefs auxquels notre secteur fait face et fournit une occasion unique de networking au plus haut niveau » dixit les organisateurs . Ce club ultra-select regroupe 369 des plus grosses entreprises mondiales.
L’événement de vendredi soir serait sponsorisé par le groupe L’ORÉAL et aurait été confiée à la boîte de production CREATIVE SPIRIT.
Tout ceci reste évidemment à confirmer mais tout semble correspondre.
L’opacité et le secret qui entourent cet événement d’un soir qui immobilise, dégrade et défigure pendant quasi un mois (fin du chantier 30 juin) l’un des fleurons de notre architecture pour la plus grande déception des touristes et visiteurs actuels, est plus que choquante pour un établissement public comme la Louvre dont la mission est la préservation, la transmission et la démocratisation de notre patrimoine artistique.
La recherche effrénée de financements privés sans aucune transparence ni contestation possible ne peut à terme que nuire à la mission des haut-lieux culturels comme le Louvre. Ceux-ci sont en effet de plus en plus utilisés comme argument économique, objets d’une concurrence touristique acharnée entre les pays, et comme lieux de prestiges pour entreprises fortunées.
En quoi cela profite-t-il au plus grand nombre quand les prix d’accès ne cessent, eux, par exemple d’augmenter ? Tout cela pose de multiples questions qui devraient être, pensons-nous, l’objet d’un vaste débat public.