21.06.06 | TOUT CELA ne poserait aucun problème si le Louvre n’était pas un lieu national, public, classé on l’imagine « monument historique ».
Nous avons pu constater, lors d’une nouvelle visite hier, l’ampleur de l’installation, qui mobilise des dizaines et des dizaines de participants (ouvriers, techniciens, vigiles, artistes...), ainsi que la consigne de silence sur la nature de l’événement que tous respectent scrupuleusement. L’entrée par la colonnade de Perrault est condamnée, et des baraquements sont installés dans les fossés.
Quelle entreprise privée a les moyens de se payer une telle folie puisque « le chantier » (seule indication fournie sur des panneaux) se prolongera jusqu’au 30 juin ? D’autant plus quand on connait les prix pratiqués pour la location d’espace au Louvre pour une seule soirée (jusqu’à 62 000 euros, prix maximum indiqué sur le site du Louvre, certainement beaucoup plus pour la Cour carrée) ? On sait d’avance que le Louvre, bien qu’établissement public, refusera de communiquer les chiffres.
On note également l’omerta des médias sur la préparation de cet événement. Pourquoi ?
Enfin, comment peut-on passer outre les risques de dégradation d’un des plus beaux sites architecturaux français et du monde ?
Les visiteurs du Louvre et les nombreux touristes présents sont en tous les cas ravis de déboucher sur cette célèbre place et de voir ça.
Louvre, musée public, entrepreneur d’événement privé pour VIP ! Dans le jargon de l’actuelle direction, on appelle ça du développement culturel.
Juste du commerce. Du business.
Cour carrée du Louvre et devant la Colonnade de Perrault, le 20.06.06 © Louvre pour tous