11.02.2016 | Communiqué Bernard Hennebert / Bernard Hasquenoph
VICTOIRE POUR UNE BATAILLE DE 3 ANS
PHOTOS ET PRISES DE NOTES ENFIN AUTORISÉES POUR LE PUBLIC AU MUSÉE MAGRITTE DE BRUXELLES
Vendredi 5 février 2016, nous avons constaté lors d’une visite au Musée Magritte Museum que la prise de notes et de photographies par les visiteurs était à nouveau autorisée – depuis la veille selon le personnel – à l’exception de quelques œuvres signalées par le pictogramme d’un appareil photo barré.
Nous nous réjouissons de cette avancée en faveur des visiteurs, mesure qui apportera plus de visibilité au musée à l’heure du partage des photos sur les réseaux sociaux.
Nous remercions la direction des musées royaux des Beaux-Arts de Belgique d’avoir mis fin à ces interdictions incomprises des visiteurs.
Nous remercions surtout Monsieur Charly Herscovici, unique ayant droit de Magritte, seul habilité à autoriser la reproduction de l’ensemble d’une oeuvre encore soumise au droit d’auteur.
Nous regrettons néanmoins :
le flou qui persiste sur le droit de dessiner librement en réalisant des croquis, comme dans tous les musées du monde ;
que l’interdiction demeure semble-t-il pour les groupes ;
que les quelques œuvres toujours interdites le soient par la volonté de collectionneurs privés qui n’en possèdent pourtant pas les droits de reproduction.
Par ailleurs, qu’en est-il désormais de l’interdiction prévue dans le règlement des musées royaux des Beaux-Arts de Belgique de prendre des notes, de dessiner et de prendre des photos également dans ses expositions temporaires ? N’est-ce pas devenu caduque ?
Toujours est-il que c’est une victoire pour nous qui dénonçons depuis longtemps une situation justifiée par la direction du musée Magritte par des motifs fallacieux (exiguïté des espaces, problèmes de droit d’auteur) :
depuis plus de trois ans par Bernard Hennebert :
depuis octobre 2015 par Bernard Hasquenoph :
informations reprises par Telerama le lendemain puis par les médias belges, ce qui a permis d’aboutir à ce changement.
Bruxelles, le 10 février 2016
Bernard Hennebert,
Consoloisirs (Belgique/Bruxelles)
Bernard Hasquenoph,
Louvre pour tous (France/Paris)
J’avais raté votre article d’octobre et je découvre donc cette histoire d’interdiction de prise de notes, je tombe des nues !
Je me permets de compléter la liste des institutions qui encouragent le dessin avec l’initiative #startdrawing du Rijksmuseum d’Amsterdam, où l’institution elle-même offre au visiteur carnet de dessin (avec des consignes) et crayon, pour l’aider à s’approprier les œuvres ! Les consignes appellent même à s’allonger par terre dans une des salles d’arts décoratifs, pour dessiner les moulures du plafond. On a du mal à imaginer une telle scène au Louvre, ou au musée Magritte visiblement, et c’est bien dommage, surtout quand on voit le succès auprès des visiteurs.