09.09.10 | SUITE DE VERSAILLES OFF, pour la troisième année consécutive, l’établissement public du Château de Versailles invite un artiste contemporain à exposer ses oeuvres dans ce cadre prestigieux visité chaque année par des millions de personnes venues du monde entier. Un succès assuré vu que l’opération s’intègre dans le circuit général de visite (15€ / lire « Murakami Versailles un prix d’entrée pas kawaï »). Cette année, c’est l’artiste japonais Takashi Murakami qui présentera 22 oeuvres dans les Grands Appartements, la Galerie des Glaces et dans les jardins, du 14 septembre au 12 décembre 2010 ( 14, propriétés de l’artiste ; 4, prêteur(s) privé(s) non nommé(s) ) dont 11 oeuvres créées pour l’occasion. La manifestation d’un coût de 2,5 millions d’euros (AFP) « bénéficie d’un très important mécénat de l’État du Qatar, dans le cadre de son programme « Doha Capitale Culturelle 2010 », piloté par la Qatar Museums Authority » informe le château, sans qu’on sache en quelle proportion. Le journal La Croix indique 1,57 million d’euros. Mais qui finance le reste ? très probablement Château de Versailles Spectacles, filiale de l’établissement public et producteur délégué de l’événement. Les partenaires sont : la Galerie Emmanuel Perrotin (agent français de l’artiste), ANA (All Nipons Airways, compagnie aérienne membre de Star Alliance), PULLMAN HÔTELS et les médias 20mn, France Inter, Télérama, Beaux-Arts Magazine.
CITATIONS DE TAKASHI MURAKAMI, ARTISTE
Son atelier et entreprise : Kaikai Kiki Corporation
Takashi Murakami sur ARTE TV
Ecouter Takashi Murakami sur FRANCE CULTURE | 10.09.10
Interview par Philippe Dagen dans LE MONDE | 11.09.10
« The works you see behind you are the production of a team of assistants. Now that the situation permits, it is the moment to do my own work by my own hand. » THE ART NEWSPAPER | 14.09.10
« En tant qu’artiste, je n’ai pas l’habitude, contrairement à ce qu’on a l’air de croire de moi, de faire des choses provocantes, je ne fais jamais quelque chose pour provoquer. » JT FRANCE 3 19/20 ILE-DE-FRANCE | 09.10.09
« Il ne fait aucun doute qu’il y a un très grand nombre de gens qui viennent visiter Versailles sans forcément venir pour moi et ça me donne l’occasion de parler à un public différent auquel je n’ai pas accès autrement. Est-ce que ça va faire monter ma cote, ça je ne sais pas. » LCI | 09.09.10
« Il ne s’agit pas de faire des courbettes, d’essayer de plaire, à qui que ce soit, il s’agit ici de faire un travail de confrontation entre l’ancien et le nouveau. » conférence de presse, AFP TV | 09.09.10
« I discovered the Sun King’s emblematic presence everywhere, through the golden coloring. I wanted this to echo into my work, which is why certain pieces are covered in golden leaves, among them the ’Oval Buddha’ in the garden. » « Manga Royals and French Bureaucrats Fête Murakami’s Controversial Versailles Show » by Nicolai Hartvig, ARTINFO France | 09.09.10
« Pour nous, Japonais, le château de Versailles est tellement différent de notre culture. J’ai voulu créer l’effet inverse pour que les Occidentaux ressentent un dépaysement », AFP | 09.09.10
« Une aventure qu’il avoue impensable au Japon. « La famille impériale ne veut pas de confrontation avec la modernité. Ce n’est pas un a priori négatif, c’est un principe ! Et d’ailleurs, la droite extrême serait furieuse, donc il ne faut pas y compter. » » « Choc Kawaï à Versailles »par Patricia Boyer de Latour FIGARO MADAME | 04.09.10
« Du château de Versailles, Murakami ne savait presque rien avant de relever le défi d’y présenter ses œuvres après Jeff Koons et Xavier Veilhan. À peine avait-il lu une histoire de manga pour filles, La Rose de Versailles, très populaire au Japon. Mais il a appris. « On m’a expliqué les symboles de Versailles, son sens des perspectives, son côté baroque, les fresques… et j’ai compris à quel point ce château est un lieu de pouvoir, rempli d’histoire, de cruauté et d’humanité. Or, je suis un artiste asiatique, ma culture politique, mon sens de la hiérarchie et mon esthétique “Superflat” (absence de perspective, brouillage des frontières entre art populaire et grand art) ne sont pas les mêmes. C’est cela qui m’a donné envie de confronter mon univers à celui de Versailles, d’y être le chat diabolique d’ Alice au pays des merveilles et de tenter l’aventure. » » « Choc Kawaï à Versailles »par Patricia Boyer de Latour, FIGARO MADAME | 04.09.10
« il est probable que le Versailles de mon imagination corresponde à une exagération et à une transformation de mon esprit jusqu’au point d’être devenu une sorte de monde irréel à part entière. C’est ce que j’ai essayé de saisir dans cette exposition. » Texte officiel, chateauversailles.fr
« Je suis très honoré de pouvoir exposer au château de Versailles. Surtout lorsque je réalise son contexte historique », LE FIGARO | 10.06.10
« J’ai un peu peur de la réaction du public devant la confrontation de mes œuvres à ce contexte historique, codé et connu à l’extrême. Je ne sais pas si elle sera bonne ou mauvaise. Chaque salle royale a une histoire. Mais chacune de mes œuvres, aussi, a une histoire. », LE FIGARO | 10.06.10
« Je pense que je ne serai pas aussi critiqué que Jeff Koons et son Balloon Dog, le choc visuel qui a fait le tour du monde, car je ne suis pas le premier. », LE FIGARO | 10.06.10
« Ceux qui viennent à Versailles rêvent de s’immiscer dans un univers total fantastique. J’aimerais participer à ce rêve, le pousser à l’extrême. », LE FIGARO | 10.06.10
« Ce qui m’a choqué n’est pas de ne pas exposer cette sculpture. Mais de renoncer à accrocher mes peintures pour des raisons de conservation du patrimoine. Je suis d’abord peintre et j’ai dû me résoudre à montrer surtout de la sculp ture. », LE FIGARO | 10.06.10
« J’admire la faculté de la France à vouloir toujours se renouveler. Et à le faire. À partir de rien, elle a bâti le château de Versailles. Républicaine, elle a transformé ce lieu. Contemporaine, elle y met de l’art contemporain. Quel courage ! », « Takashi Murakami : « Mon Versailles, version manga » » interview par Valérie Duponchelle, LE FIGARO | 10.06.10
« Ma génération a été marquée par le manga super fameux La Rose de Versailles » AFP | 09.06.10
« Le manga est un art populaire, né dans la pauvreté et pas encore très reconnu au Japon. Marier les chefs d’oeuvres de Versailles avec ce type d’art me paraît être une confrontation très intéressante. » AFP | 09.06.10
VERNISSAGE EXPO | 14.09.10
MONTAGE DE L’EXPO | CHÂTEAU DE VERSAILLES
CITATIONS DE JEAN-JACQUES AILLAGON
Président de l’établissement public du musée et du domaine de Versailles
« Il y a un an, un intermédiaire m’a fait savoir que la fille du cheikh, la princesse al-Mayassa bint Hamad bin Khalifa al-Thani, qui préside l’équivalent de la Réunion des musées nationaux (RMN), le Qatar Museum Authority, était intéressée par un mécénat. La cheikha voulait financer un événement universel et avait été impressionnée par la visibilité de l’exposition Jeff Koons. » LE FIGARO | 20.12.10
« Cela fait parler du château dans le monde entier. Il y a un effet Murakami, avec une augmentation de fréquentation de 15 à 20 % par rapport à l’an dernier à la même époque, ce qui est très positif dans un contexte réputé peu tonique pour le tourisme international. » ARTCLAIR | 18.10.10
« Incontestablement, la polémique provoque toujours de la curiosité, et la curiosité de l’affluence, mais ce n’est pas pour ça qu’on programme Murakami à Versailles, ce serait extrêmement trivial... » « Aux Arts, citoyens ! », PUBLIC SÉNAT | 15.10.10
« Le château de Versailles a été voulu pour la représentation du pouvoir, a été voulu pour la fête surtout, on sait la place que tenait la fête à la Cour de Louis XIV et je pense, pour ma part, qu’en présentant Murakami à Versailles, je suis fidèle à la volonté de Louis XIV. » PUBLIC SÉNAT | 23.09.10
« Murakami à Versailles a provoqué une couverture presse du monde entier, c’est vrai ! Je ne peux pas nier que la polémique pimente un peu les choses. Paradoxalement, les détracteurs de l’exposition en deviennent presque, à leur corps défendant, les meilleurs propagandistes. Il y a donc une justice ! » RÉPUBLICAIN LORRAIN | 22.09.10
Invité de Guillaume Cahour, EUROPE 1 | 18.09.10
« On sait à quel point Andy Warhol a »mythologisé« les figures d’Yves Saint-Laurent ou de Liz Taylor et comment Takashi Murakami a redessiné, rajeuni, réinterprété le logo de LVMH. Dans le fond, il y a convergence de travail entre les artistes issus du mouvement pop et la démarche qui a animé à l’origine la composition et la création de Versailles. » PARIS MATCH n°3200 | 16.09.10
« Il existe une profonde connivence entre Murakami et l’esprit de Versailles, qui n’est ni Port-Royal ni Saint-Cyr. Ce n’est pas un carmel ni une abbaye. On voudrait imposer une pudibonderie qui n’a jamais eu cours. Versailles a été voulu pour la fête, le bonheur, la profusion. » LE PARISIEN | 12.09.10
« Le Château n’est pas un lieu mort, mais un lieu de culture vivante. L’oeuvre de Murakami, joyeuse et heureuse, cohabite très justement avec Versailles, un palais conçu pour la fête, la vie et le bonheur. » TÉLÉGRAMME | 11.09.10
« Versailles mérite le meilleur et le plus grand, Versailles est un lieu qui est fait pour l’excellence, Versailles est un lieu qui est fait pour l’émerveillement, Versailles est un lieu qui est fait pour la joie, je crois que Murakami rencontre et suscite tous ces sentiments. » AFP TV | 09.09.10
« Je pense que Louis XIV qui était à l’affût de toutes les innovations de la création de son temps, qui était curieux de tout ce qui se faisait dans l’Europe toute entière, je crois qu’il serait très sensible à des démarches de ce type, justement parce qu’elles sont pertinentes et parce qu’elles sont avant tout joyeuses. » JT 20h FRANCE 2 | 09.09.10
« Ce n’est pas une provocation, une provocation ce serait scandaleux, c’est un acte de programmation culturelle. Une fois l’an, on invite un artiste contemporain à confronter son oeuvre à ce patrimoine. Quand Louis-Philippe, le roi des Français, a transformé le château de Versailles en musée, il a commandé à des artistes contemporains des grandes compositions pour illustrer les grands moments de l’histoire de France. Nous sommes fidèles à cette tradition-là. » FRANCE 3 | 09.09.10
« Nous avons le devoir d’ouvrir le patrimoine du château à la création contemporaine » Conférence de presse, Versailles | 09.09.10
« Nous avons la possibilité, mais surtout le devoir de recevoir les artistes contemporains à Versailles. Malraux l’avait déjà fait, par exemple, en faisant venir Chagall à l’Opéra de Paris ou encore Masson à l’Odéon. Les oeuvres d’art ne doivent pas être enfermées dans des ghettos mais s’accepter les unes les autres. Je suis sûr que mes successeurs feront la même chose. » Conférence de presse, Versailles | 09.09.10
« J’ai du respect pour mon public, je ne veux pas le choquer, je suis sûr que la présence, dans un circuit historique, d’une oeuvre d’une autre époque ou d’une autre civilisation crée un décalage du regard qui rend à nouveau le visiteur attentif. » RTL, 09.09.10
« Versailles ist eine universelle Ikone und wenn man will, so populär wie die »Campbell« -Suppenkonserven, die Andy Warhol künstlerisch verewigte. Versailles ist ein kulturelles Aushängeschild für die breite Öffentlichkeit geworden wie der Eiffelturm, die Porta Pia in Rom, die ebenso vergleichbar sind mit den Neo-Pop-Ikonen unserer Zeit. » J.-J. A. in « Versailles ist eine Pop-Maschinerie » von Sigrid von Fischern, MONOPOL | 08.09.10
« Le château de Versailles a été conçu pour la représentation du pouvoir et, aussi, pour la fête, comme un lieu de bonheur. Il y a une grande concordance entre la jubilation du monument et celle des oeuvres de Murakami. Il faut savoir se dépouiller de ses préjugés. » J.-J. A., JDD | 07.09.10
« C’est une proposition culturelle qui vise à donner au public des monuments historiques l’opportunité de découvrir une création qui lui est moins familière. Et à ceux qui veulent voir Takashi Murakami, Jeff Koons ou encore Xavier Veilhan de venir au Château où ils ne se rendraient pas sans cette raison. C’est un processus de décloisonnement. » J.-J. A., AFP | 27.08.10
« L’action culturelle, ce n’est pas simplement de donner au public ce qu’il attend spontanément. C’est de prendre parfois le public par la main et le conduire au-delà de ce qu’il attend. » J.-J. A., AFP | 27.08.10
« Murakami est l’un des artistes les plus célèbre de notre temps. La confrontation de sa célébrité à celle du Château de Versailles permet de mesurer à quel point, par dessus les siècles qui les séparent, les chefs d’oeuvre du passé savent dialoguer avec ceux du présent et ceux du présent avec ceux du passé. » J.-J. A., texte officiel, chateauversailles.fr | 06.10
« Sa virtuosité, sa familiarité avec les matériaux précieux, son sens de la fonction médiatique de l’art trouvent, dans cette vaste « machine » à créer, à innover et à communiquer que fut Versailles, un écho tout particulièrement intéressant. » J.-J. A., texte officiel, chateauversailles.fr | 06.10
« Louis XIV attend avec beaucoup d’impatience l’exposition de vos oeuvres. » J.-J. A., AFP | 09.06.10
« Takashi Murakami peut être qualifié d’artiste pop ou post-pop art. J’ai toujours été persuadé que Versailles était une vaste invention du pop art. » J.-J. A., AFP | 09.06.10
« Le château de Versailles est un monstre international. Takashi Murakami l’est également. » J.-J. A., AFP | 09.06.10
Financement - « Cela ne pèsera pas sur les comptes de l’établissement. » J.-J. A., AFP | 09.06.10
« On ne choisit pas des œuvres pour choquer, pour heurter mais seulement pour provoquer chez le public une réaction, un débat, une réflexion. Nous avons fait pour Murakami la même chose que pour Koons, car la problématique, c’est la confrontation de deux notoriétés, celle du château et celle de l’artiste. La présence du contemporain dans les musées est une excellente chose, mais il faudrait aussi que des lieux d’art contemporain exposent aussi des œuvres classiques. Vous savez, la galerie des Glaces est une sorte de manga, une bande dessinée à la gloire du règne du Roi. » J.-J. A., monversailles.com | 01.03.10
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LAURENT LE BON, COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION
Conservateur et directeur du Centre Pompidou-Metz
Lire notre interview imaginaire de Laurent Le Bon
« Il y a plein d’esprit dans ce travail, on le voit à la manière dont les sculptures de Murakami jouent avec les statues de Louis XIV. Dans la salle du sacre de Napoléon, il a posé la sculpture d’un roi nu et énorme sorti d’un conte d’Andersen et revisité à la sauce manga. C’est marrant. » LES INROCK | 25.09.10
« Nous présentons essentiellement des sculptures, afin de prendre en compte au mieux les contraintes de ce monument historique. » BEAUX-ARTS MAGAZINE (BAM) | 09.10
« Murakami, c’est un atelier, un studio permanent... comme Versailles d’ailleurs ! » BAM | 09.10
« Que ce soit Koons, Veilhan ou Murakami, ils viennent s’inscrire dans cette histoire (Versailles), comme un moment éphémère par rapport au passé. » BAM | 09.10
« Je pensais que Versailles était célèbre au Japon comme monument inscrit au patrimoine mondial de l’humanité, mais en fait Murakami parle de Versailles d’abord en relation avec ce manga pour filles, La Rose de Versailles... » BAM | 09.10
« N’oublions pas que les visiteurs ne viendront pas dans leur majorité pour Murakami, mais pour Versailles : ce sont des primo-visiteurs de l’art contemporain. Nous avons donc souhaité présenter peu d’oeuvres, mais des pièces fortes, marquantes qui puissent dialoguer avec la richesse de l’esthétique des salles de Versailles. » BAM | 09.10
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AUTRES RESPONSABLES DU CHÂTEAU
« Présenter de l’art contemporain dans le château de Versailles, je crois que ça va dans une logique toute simple, c’est qu’il s’agit d’un musée et que, à un moment, on avait envie de montrer ça là. C’est une vraie volonté, un vrai désir, du président Aillagon, du commissaire de l’exposition et plus globalement d’une équipe ici qui est de dire »Ouais, ça, ça serait bien ici. Ca serait bien, ça serait assez extraordinaire« . C’est une espèce de rêve. Et pourquoi pas. Et pourquoi pas, d’autant qu’on ne le garde pas pour soi mais qu’on le donne à tout le public et que c’est une idée qui a trouvé je crois deux réalisations extraordinaires, l’une qui est Versailles et l’autre qui est l’artiste qu’on présente. C’est aussi ça la mission de Versailles, présenter au plus haut niveau, comme le faisait Louis XIV, l’art de son temps. Ce château construit par Louis XIV n’est pas de style médiéval. Il l’a fait avec l’avant-garde de son temps. » Laurent Brunner, directeur de Château de Versailles Spectacles, TÉLÉ ESSONNE (voir ci-dessus)
« Quand on met Versailles face à une oeuvre contemporaine, évidemment ça prend une autre dimension. Le château, à la base, avait été réalisé par des artistes du XVIIe choisis par Louis XIV parce qu’ils étaient modernes, Molière, Lebrun, Mignard. » Elodie Berthelot, Responsable des productions et expositions, TÉLÉ ESSONNE (voir ci-dessus)
Pourquoi Murakami ? « Parce que Murakami est dans le top 10 (des artistes contemporains) au niveau mondial et qu’on est à Versailles, donc on ne prend que du premier volet. Il nous faut de grands artistes, dont les oeuvres soient fortes. On ne peut pas exposer de l’art minimaliste ici. » Laurent Brunner, directeur de Châteaux de Versailles Spectacles, LA VOIX DU NORD | 01.10.10
« Le péché mortel, c’est de ne pas oser. » Béatrix Saule, directrice générale du Château, conférence de presse, Versailles | 09.09.10
« On n’exposera pas d’œuvres pornographiques dans un château ouvert aux moins de 18 ans. Plein d’œuvres classiques ne sont pas montrées à Versailles à cause de leur ambiguïté, ce sera pareil pour Murakami » Laurent Brunner, LE PARISIEN | 12.12.09
Conflit d’intérêt - « On ne sert la soupe à personne. Nous choisissons des artistes en vue. Il se trouve que Pinault est un des plus grands collectionneurs au monde et Perrotin l’un des plus grands galeristes… » Laurent Brunner, LE PARISIEN, Ibid
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LA CRITIQUE
« The Japanese artist’s works, with their “overdressed” style, are not at home amid the baroque décor. » Frédéric Bonnet, « Murakami is no competition for the Sun King », THE ART NEWSPAPER | 15.11.10
« « Murakami Versailles » donne l’impression de s’être goinfré tout un paquet de bonbons ad nauseam. Si certains peuvent donner la sensation d’être bons (...), les autres sont sans grand intérêt. (...) On ne peut donc que conseiller d’éviter Versailles d’ici au 12 décembre lorsque le château retrouvera alors sa quiétude. D’ici là, il est peu probable que les milliers de visiteurs ressortent bouleversés de la présence de l’art contemporain entre ces vénérables murs. C’est à peine s’ils le remarquent, absorbés par la magnificence des lieux. Peut-être aussi parce que la vacuité des propositions de Murakami laisse intact le cadre. » Bénédicte Ramade, « Les « bonbons » indigestes de Takashi Murakami », L’OEIL | 10.10
« On peut apprécier l’art contemporain à Versailles sans pour autant adhérer au choix de Murakami, redondant de kitsch, de spectaculaire et d’argent roi. » Jean-Max Colard et Claire Moulene, « Murakami à Versailles : le capitalisme mondial dans la cour du roi », LES INROCKS | 25.09.10
« La rencontre a quelque chose de logique, analyse finement la critique d’art Jill Gasparina. Murakami est dans un processus de démocratisation de l’art contemporain, il est parvenu à mondialiser et à exporter la culture japonaise, autant classique que manga. Et, de son côté, Versailles est une spécificité de la culture française qui s’est hyperdémocratisée et totalement mondialisée. » in « Murakami à Versailles : le capitalisme mondial dans la cour du roi », LES INROCKS | 25.09.10
« L’esthétique »super-plate« revendiquée par Murakami s’accorde mal avec la profondeur du vieil or, les moirures des tentures de soie. » Harry Bellet, « Un Versailles pour petites filles en fleurs », LE MONDE | 15.09.10
« En somme, l’exposition au château de Versailles montre la grande histoire passée à la moulinette manga. Elle ressemble à une bande dessinée en 3D. Les fils ténus qui relient les deux univers relèvent de la parodie, de l’humour. » Annick Colonna-Césari, "C’est comment Murakami à Versailles ?, L’EXPRESS | 14.09.10
« En voulant rivaliser avec l’aspect tape-à-l’œil de Versailles, en somme en faisant du ton sur ton, Murakami cherche trop a épater la galerie... » in « Murakami, royal manga » Henri-François Debailleux, LIBÉRATION | 14.09.10
« Au fond, le problème, si c’en est un, avec les œuvres de Murakami, dont on peut se douter qu’elles vont plaire aux centaines de milliers de visiteurs de Versailles, ou au moins les amuser, c’est qu’elles s’inscrivent dans un parcours qui passe aussi par Disneyland. » Maurice Ulrich, « Murakami à Versailles : l’art de cour, c’est un peu court », L’HUMANITÉ | 14.09.10
« Mais là où les oeuvres de Jeff Koons, par leur ironie clinquante et leur référence constante à l’âge baroque, parvenaient à s’infiltrer avec humour dans les ors et le luxe de Versailles — notamment sa gigantesque sculpture de fleurs dans l’Orangerie, ou son cœur à gros nœud dans une alcôve —, les figurines mangatesques de Murakami, avec leur angoissant sourire figé jusqu’aux oreilles, semblent s’être égarées là, isolées derrière des parois de plexiglas. » Magali Sauvage, « Versailles met Murakami KO », FLUCTUAT | 12.09.10
« Dans leur plagiat un peu littéral, leur simplicité naïve, plusieurs de ces œuvres déçoivent. D’autant que leur petite taille les dessert face au décor exubérant de Versailles. » Sabine Gignoux, « Murakami, le roi grenouille », LA CROIX | 09.09.10
« L’ensemble est assez euphorisant , il faut l’avouer. Je craignais le contraste entre le kitsch très contemporain du style manga de Murakami et la patine vieille de trois siècles mais ça marche étrangement. Faut dire que des fleurs y’en a à Versailles. Il n’y a qu’à regarder le lit de la Reine pour se dire qu’elle aurait pu apprécier le genre... » Judith Benhamou-Huet, invitée en avant-première, LES ÉCHOS | 07.09.10
« Autant Koons était très juste, autant je ne vois pas bien ce que le monde figuratif japonais de Murakami a en commun avec Versailles. Si l’on force trop les mariages, cela nuit aux deux parties. Il faut faire attention au choix des artistes. » Marie-Laure Bernadac, chargée de mission pour l’art contemporain au Musée du Louvre, JOURNAL DES ARTS | 11.06.10
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RÉFLEXIONS DE VISITEURS ET DE GUIDES
Ecouter quelques réactions de visiteurs : RTL | 09.09.10
Réflexions de guides : « »I think we are not here for Takashi Murakami,« urged one tour guide, reminding his group that the centuries-old French castle had other, more storied attractions. There were further hints that dissent over the Murakami show had permeated the gilded walls. »There are so many other places where they could exhibit this sort of thing,« lamented another guide. » « Manga Royals and French Bureaucrats Fête Murakami’s Controversial Versailles Show » by Nicolai Hartvig, ARTINFO France | 09.09.10
« Je trouve que le contraste est trop grand, ça ne correspond pas du tout au lieu. Ces oeuvres seraient peut-être belles ailleurs mais pas ici. » Nicole, touriste allemande, JT Quotidien des enfants | 16.09.10
Un visiteur français : « Ca me gâche la journée. » ; Deux jeunes visiteurs : « On est venu exprès pour lui, de Marseille et de Chalon-sur-Saône. » ; un professeur avec sa classe : « Les élèves de cet âge-là qui sont un petit peu fascinés par la culture manga ont tendance à être captés par ceci plus que par le but initial de la visite, c’est sûr. » ; une visiteuse française : « Ca fait un petit peu jouets de gamin. » ; une visiteuse française âgée : « J’aime mais pas ici » ; un groupe japonais : « On est 24 et 5 personnes ont aimé ». 13H FRANCE 2 | 15.09.10
Un visiteur français : « Cet objet a certainement une valeur artistique mais je trouve qu’il défigure ce château et l’environnement. » ; un autre visiteur français : « On n’est pas trop cultivé dans l’art mais ça veut rien dire là. » ; une visiteuse française : « Je trouve que c’est assez amusant, déjà c’est temporaire, ça n’a rien de gênant pour la conservation du lieu. C’est assez joli, une façon de voir très positive, beaucoup de couleurs, les enfants adorent. » ; Une visiteuse française : « Il y a certaines sculptures qui me paraissent belles, qui pourraient être bien adaptées ici dans ce lieu prestigieux qu’est le château de Versailles, alors maintenant la question que je me pose c’est est-ce que les gens qui viennent visiter Versailles pour la première fois ne sont pas trop attirés par cette sculpture et du coup oublient de regarder ce qui fait notre patrimoine. » ; une visiteuse japonaise : « On est venu voir l’art français, on a ces oeuvres dans ce château et ça nous dérange, on n’arrive pas à comprendre ce que ça fait là. » 13H TF1 | 15.09.10
« J’ai aimé l’idée et le concept », assure Virginia Beth, originaire de Mexico. « Mais je pense que ça n’a rien à faire ici. » AFP | 14.09.10
« Je connais Takashi Murakami, il est très connu dans mon pays », déclare Mari Takahashi, de Tokyo. « J’étais curieuse de voir cette exposition mais je m’intéresse surtout à la culture française. Je pense que ce n’est pas un lieu pour exposer Murakami. » AFP | 14.09.10
« Je ne vois pas où est le mal », déclare Julie (...) La trentenaire, professeur à Versailles, n’est pas du tout choquée. « Louis XIV a prôné le mouvement. C’était un roi avec son temps, dit-elle. Cette exposition est super ironique. Murakami travaille sur les fleurs et on connaît la symbolique de la fleur de lys, chère à Louis XIV. Son inspiration statuaire aussi, elle a sa place dans un lieu comme Versailles et son jardin ». Pour son compagnon Yann, également enseignant versaillais, « on retrouve dans les oeuvres de Murakami le même esprit baroque que l’art qui est exposé à Versailles ». « Ce serait dommage de figer l’endroit. En visitant, le spectateur s’interroge, est surpris, ça ne laisse pas indifférent. » AFP | 14.09.10
« Moi je n’en pense rien mais c’est vrai que ça change », remarque le vigile chargé de surveiller le bouddha géant installé dans le jardin. « Je comprends juste les commentaires des Français, ils se demandent ce que ça fait là, je pense que la majorité n’aime pas ». AFP | 14.09.10
« Surprise, car je visite un palais historique et je vois des sculptures modernes surréalistes, c’est sûrement intéressant mais je ne comprends pas, je ne sais pas quel homme a fait ça, oui, je suis surprise. » Une touriste américaine, JT TF1 | 11.09.10
Un visiteur canadien : « Dans un premier temps, ça surprend, ça choque. » ; une visiteuse française : « Je trouve qu’il a sa place aussi au château de Versailles, il a de la chance d’ailleurs de pouvoir être exposé ici. » JT FRANCE 3 19/20 ILE-DE-FRANCE | 09.10.09
« Mis devant le fait accompli, certains touristes ont un peu de mal : (une dame) »Je trouve que ce n’est pas en harmonie avec l’art ancien« , (un jeune homme) »C’est plutôt surprenant, c’est assez décalé« ; (un monsieur) »Connerie, stupidité, pour attirer les japonais, ça vaut rien du tout« . » LCI | 09.09.10
« Je n’ai rien contre l’artiste, mais je me demande : « Qu’est ce que ça fait là ? », clame Alain, 89 ans. Ca ne met pas en valeur ce que l’on vient voir ici ». Même son de cloche chez Emilie, 21 ans : « Je verrais plutôt ça dans un musée d’art moderne. Je ne suis pas venue au château voir ça », glisse la jeune femme qui avoue toutefois « ne pas être choquée du tout ». Yoshi, Japonais venu de Tokyo, n’apprécie pas non plus les sculptures de son compatriote : « Tous ces objets gâchent les lieux. » Hervé, 49 ans, s’avoue séduit par « Miss Ko2 », fantasme sexy sorti d’un manga. « C’est un peu surprenant dans ce décor, mais j’aime bien », sourit le visiteur. Et Carole, 35 ans, est interpellée par l’immense bouddha ovale qui trône entre les deux petites pièces d’eau du jardin, « joli mais un peu étrange ». LE PARISIEN | 12.09.10
« Pourtant, depuis hier matin, des milliers de visiteurs passent devant ces 22 créations sans grandes réactions. « Bizarre, bizarre », commente un Suédois. « Je verrais ces sculptures plutôt dans un jardin d’enfants », murmure une mère de famille. Plus véhémente, une retraitée assure : « Cela n’a rien à faire ici. Il est honteux de nous obliger à supporter cela. » Sa guide lui emboîte le ton : « M. Aillagon, président de Versailles, veut jouer les contrastes entre l’art ancien et l’art contemporain. Le contraste est à pleurer. » » « Scandale à Versailles » par Nicole Duault, FRANCE SOIR | 10.09.10
“I was surprised when I came in. It makes it harder to submerge into the environment,” said Pierre Vareille, 24, who just finished studying electrical engineering in France. “It shocks me a bit, because it’s not the same period, and it’s not part of our heritage,” said Andrée Denis, 68, visiting from northern France. “Asians come here to see the Versailles Chateau, not to see their works.” in "Dispatch from Versailles : Takashi Murakami in the palace of the Sun King’ by Devorah Lauter, LOS ANGELES TIMES | 10.09.10
“It somehow doesn’t seem sophisticated, it’s almost insulting,” said Randy Lewis, 57, from Minnesota. “It detracts from the experience of the palace, because when I’m trying to focus on what I came to see, I can’t help noticing it,” he said, standing in front of Miss ko2. Steve Holland, 61, from North Dakota, enjoyed seeing the contemporary work. “Old art was new once,” he said. “I’d like to explore what the artist is trying to say.” LOS ANGELES TIMES, Ibid
« It totally detracts from everything that’s here. It’s almost insulting to the palace and to visitors, » says Martin Saffer, visiting Versailles with his wife Sheila from West Virginia in the United States. « Looking at all the obscene opulence here I don’t need to be reminded how obscene it was with this kind of extra in-your-face art. » Ricardo Neves Filho, from Recife in Brazil, says the Japanese art is « annoying. » « We are in an historic place, we want to see how history happened here, but every time you see a doll or a crazy monster it takes you completely out of the climax of the place. » Japanese tourist Takako, from Nagoya, says this is the first time she’s heard of Murakami and, besides : « I’m not so interested in this type of object. » « Maybe this is better for foreign people, for French people. He’s very famous in New York, isn’t he ? » in « Japan artist brings manga controversy to Versailles » by Charles Onians (AFP) | 09.09.10
« I think they’re kind of shameful to be in Versailles, I think Louis XIV would be flipping out, » said Mike Cormier, an American tourist. « I didn’t come here to see this : I came to see Versailles. If I wanted to see this I would have gone to Pompidou. » in « Murakami art show tests viewing public at Versailles » by Nick Vinocur, REUTERS | 09.09.10
« Still, visitor Francine Walls, a librarian from Seattle, Washington, said she thought Murakami’s work suffered from the comparison with pieces by masters like Bernini and Genovese. »There was a huge contrast between the beautiful, timeless art of Versailles and these statues,« she said. »It just doesn’t look good." in Associated Press, by Jenny Barchfield | 09.09.10
Avant l’exposition :
« Je suis très sensible à l’art contemporain. Mais à vrai dire, en venant ici, je cherche plutôt à m’imprégner de l’atmosphère du château. » Hae, coréenne, 27 ans, « Murakami fait jaser Versailles », LE PARISIEN | 20.08.10
« J’adore Paris. On fait autant de kilomètres pour voir le château. Et ces oeuvres ne vont pas vraiment avec l’esprit de ce lieu unique. » Yen, de Hong-kong, 15 ans, LE PARISIEN, Ibid
« Ici, on sent la présence de la monarchie. Je suis contre cette exposition à 100 %. », Eric, LE PARISIEN, Ibid
« Les contrastes sont toujours intéressants. Et ça changerait un peu », un retraité catalan, LE PARISIEN, Ibid
« De toute façon, avec la foule qu’il y a au château, personne ne verra rien du tout ! », sa femme, LE PARISIEN, Ibid
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COMMENTAIRES DIVERS
« Versailles est une grande entreprise, qui doit largement s’autofinancer. On est donc dans la logique de cette réconciliation de l’art et du marché que j’évoquais tout à l’heure. Je trouve que, de ce point de vue, mon ami Aillagon fait un travail formidable et utile, qui permet aussi, ne l’oubliez pas, de restaurer magnifiquement le château. Quant aux critères esthétiques, les miens sont différents, mais, après tout, est-ce si grave ? Il n’y a pas mort d’homme non plus… » Luc Ferry, VALEURS ACTUELLES | 16.09.10
« A Versailles, faire une exposition d’art contemporain par an est excessif, cela devient une tarte à la crème. Mais j’attends de voir l’exposition. Et l’activisme de certains, leurs arguments grotesques, me feraient presque soutenir Jean-Jacques Aillagon, même si je n’aime pas beaucoup Murakami. » Didier Rykner de latribunedelart.com, JDD | 07.09.10
« On n’est jamais prophète en son pays. Décrié par les Japonais, qui pensent que l’artiste s’est vendu à la mode, Murakami s’expose à Versailles. On va tous y aller. » Philippe Trétiack, ELLE | 03.09.10
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FAVORABLES
« J’aime cette exposition parce qu’elle est gaie, elle est colorée, fleurie, parfois même coquine. Elle me plaît beaucoup. Elle n’entraîne aucune dégradation du site. Ce que l’on dit moins, c’est la couverture médiatique énorme, une couverture internationale qui séduit le mécénat d’entreprise, ce sont déjà d’importantes promesses de dons qui permettront demain d’entretenir au mieux le château et les jardins. » Alain Baraton, chronique « L’art moderne dans les jardins classiques. Murakami à Versailles », FRANCE INTER | 26.09.10
« Le ministre de la Culture, Frederic Mitterrand, a indiqué lundi 13 septembre avoir apprécié l’exposition de l’artiste pop japonais Takashi Murakami au château de Versailles, alors que sa sensibilité le pousse à être »très protecteur du patrimoine« . Le ministre, qui a inauguré officiellement l’exposition dimanche soir, a déclaré à quelques journalistes que finalement il avait trouvé ça »bien« . »Personnellement, je suis très protecteur du patrimoine (...). Je suis très à cheval là-dessus« , a-t-il dit. »Mais qu’on fasse rentrer l’irrévérence et un réel savoir-faire« de façon »éphémère« à Versailles ne lui paraît pas une mauvaise chose. »C’est bien que Versailles ne soit pas simplement un musée", AFP | 14.09.10
« Le principe d’exposer de l’art contemporain à Versailles n’aurait pas choqué la reine, qui s’intéressait surtout à l’art décoratif, à une mode très moderne. Elle appréciait beaucoup l’art japonais. Oui, elle aurait pu aimer Murakami ! » Chantal Thomas, écrivain | LE PARISIEN | 12.09.10
« On trouve ça étonnement bien dans l’harmonie, on trouve ça assez rigolo. Au départ évidemment, on pensait que ça aurait été beaucoup plus choc, culturel mais finalement on trouve que c’est assez dans le bon endroit. » Une journaliste japonaise d’ASHAI TV, FRANCE 3 | 09.09.10
« A l’heure où les Stranglers s’invitent dans ma tête, Jean-Jacques Aillagon me formule une étrange équation. Versailles = Bonheur. Je lui rétorque que Versailles = Pouvoir, aussi. Il conclut Pouvoir = Bonheur. Bon, il sait mieux que moi... Il dit aussi « ludicité » pour cette exposition « ludique ». J’apprends là un nouveau mot ( ?) et comprends qu’il n’y aura pas d’exposition Pierre Soulages au château. » Philippe Katerine, chanteur, invité en avant-première, 20MN | 09.09.10
"Murakami, c’est un feu d’artifice. Si vous aimez, comme moi, ouvrir un paquet de M&M’s, vous y êtes. Il y a dans son art une telle tendresse, une telle attention au monde que vous sortez de l’exposition bouleversé.
Je sors, le ciel s’est ouvert. Je chante Tainted Love pour le grand bouddha à double tête. L’une cruelle tournée vers le château, l’autre souriante vers l’horizon." Philippe Katerine, Ibid
« L’ensemble est assez euphorisant , il faut l’avouer. Je craignais le contraste entre le kitsch très contemporain du style manga de Murakami et la patine vieille de trois siècles mais ça marche étrangement. Faut dire que des fleurs y’en a à Versailles. Il n’y a qu’à regarder le lit de la Reine pour se dire qu’elle aurait pu apprécier le genre... » Judith Benhamou-Huet, invitée en avant-première, LES ÉCHOS | 07.09.10
« A Versailles on comprend comme le dit Aillagon que le lieu était une grande machine à divertir. Simplement cette fois le divertissement est « made in Japan ». Au XVIIIe siècle on affectionnait les chinoiseries au XXIe on ne va pas beaucoup plus loin finalement. » Judith Benhamou-Huet, Ibid
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- « J’aime bien la mousse au chocolat et j’aime bien la daube mais j’aime pas qu’on les mélange. J’aime bien le japonais, il est formidable, j’aime bien Versailles, il est formidable mais pourquoi les mélanger ? Il y a des milliers de gens qui viennent du monde entier pour voir Versailles et qu’est-ce qu’ils voient ? eh ben ils ne voient pas Versailles. » Jérôme Bonaldi, ON VA S’GÊNER, EUROPE 1 | 21.09.10
« Il faut féliciter M. Aillagon qui fait venir au musée de Versailles un nombre toujours croissant de visiteurs qui tiennent à venir en foule dire qu’ils trouvent ça ridicule. » Jean d’Ormesson, ONPC, FRANCE 2 | 18.09.10
Chronique de Eric Zemmour, RTL | 16.09.10
« Nous persistons à penser, deux ans après la pantalonnade de Jeff Koons et nonobstant le succès qu’elle rencontra, que le château de Versailles n’est pas un lieu d’exposition mais un lieu de mémoire, à statut particulier, dont Aillagon a le devoir d’être le gardien scrupuleux. » Philippe Tesson, LA CROIX | 09.09.10
« On ne reprochera pas au président de Versailles de chercher à accroître la fréquentation du château. Mais on souhaite qu’il trouve à cette fin des moyens plus légitimes et plus dignes que ces stratégies commerciales ambiguës qui reposent sur une confusion des valeurs et qui finiront par altérer l’image de Versailles. » Philippe Tesson, Ibid
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Emission « La Voix est Libre », RADIO NOTRE-DAME | 14.09.10 / Invités : Aude de Kerros (auteur de « L’art caché : les dissidents de l’art contemporain », éd. Eyrolles, 2007), Stéphanie Prévot, Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme
« Si Versailles, dit-on a été, jadis, financièrement, le tombeau de la monarchie, il est certainement sûrement aujourd’hui, celui du bon goût. » Ghislain de Diesbach, CULTURE MAG | 13.09.10
« L’art est nu et l’argent roi » par Christine Sourgins (auteur de « Les mirages de l’Art contemporain », éd. La Table ronde)
« Autant je trouve sympathique qu’une exposition suscite des débats, autant j’estime que critiquer une exposition sans même l’avoir vue est inacceptable. On peut ne pas aimer, mais censurer est inadmissible. » Jean-Jacques Aillagon, TÉLÉGRAMME | 11.09.10
« Le château de Versailles n’a pas vocation à être défiguré par des oeuvres puériles que ne sont pas venus voir les touristes et les nombreux visiteurs qui viennent du monde entier et qui nous font l’honneur de s’intéresser à l’art classique. On trouve que cet art n’a pas sa place au château. » Stéphanie Prévot, FRANCE 3 | 09.09.10
« C’est une cacophonie artistique. C’est comme si on vous jouait un concert de musique classique et que l’on vous mette en sourdine un concert des Beatles, ça n’a simplement pas de sens, et l’art n’y gagne rien. » Stéphanie Prévot de versaillesmonamour.com, JT 20h FRANCE 2 | 09.09.10
« Pourquoi pas l’art contemporain à Versailles mais à ce moment-là à l’Orangerie. Pourquoi superposer encore une fois ? et pourquoi rendre la visite de Murakami obligatoire ? » Stéphanie Prévot, JT FRANCE 3 19/20 ILE-DE-FRANCE | 09.10.09
« Le ressenti, c’est un grand malaise parce que c’est complètement déplacé. or le bon goût à la française, c’est comme la cuisine, c’est quand les choses vont ensemble. » Arnaud-Aaron Upinsky, JT FRANCE 3 19/20 ILE-DE-FRANCE | 09.10.09
« Dans le château de Versailles, Louis XIV a pensé chacun des détails, chaque perspective, on n’a pas le droit de faire exploser tout ça par des objets non identifiés. » Anne Auger alias A. Brassié, RTL | 09.09.10
« On se croirait dans un dessin animé façon Goldorak. Les visiteurs du château de Versailles achètent un billet à 15 euros pour voir les appartements royaux et on les force à voir de l’art contemporain. » Anne Auger alias A. Brassié, JDD | 07.09.10
« Tout le monde a le droit d’exprimer un jugement artistique sur une manifestation artistique. Mais ce qui me gêne, c’est que ces jugements sont délivrés a priori, alors que l’exposition n’est même pas ouverte. Et ce qui me choque par ailleurs, c’est cette volonté d’exercer une pression contre la liberté de programmer. » Jean-Jacques Aillagon, JDD | 07.09.10
« Jean-Jacques Aillagon dénonce un »activisme aux relents xénophobes« . » « Polémique avant l’exposition Murakami à Versailles » par Clarisse Fabre, LE MONDE | 02.09.10
« Si Jean-Jacques Aillagon veut faire du beurre, qu’il installe Murakami à l’Orangerie, qui est vide. Mais pas dans les appartements royaux. Vous peindriez sur les lèvres de la Joconde ? » Anne Auger alias A. Brassié de versaillesmonamour.com, LE MONDE | 02.09.10
« »On met notre patrimoine culturel au service d’intérêts étrangers. Jean-Jacques Aillagon joue les châtelains, toujours dans les jupes de la noblesse. En même temps, il promeut un art officiel new-yorkais alors que nous avons 40 000 artistes français marginalisés« , dénonce M. Upinsky. New-Yorkais, Murakami ? »C’est un composite new-yorkais, japonais, un pilleur de mangas. Ce n’est pas parce qu’on a les yeux bridés qu’on est japonais.« » LE MONDE | 02.09.10
« Les protestations »émanent de cercles d’extrême-droite intégristes et de cercles très conservateurs« , considère Jean-Jacques Aillagon, président de l’établissement public du Château de Versailles, interrogé par l’AFP. Ils voudraient faire de Versailles »un reliquaire de la nostalgie de la France de l’Ancien Régime, d’une France repliée sur elle-même et hostile à la modernité« , ajoute-t-il. » AFP, 27.08.10
« On n’a rien contre les oeuvres d’artistes contemporains. Mais le château, c’est sacré. Il constitue une oeuvre d’art en soi. Qui aurait l’idée de peindre sur la toile de La Joconde ? Il faut respecter l’harmonie de ce lieu. Ce joyau n’a pas vocation à devenir le panneau publicitaire des artistes qui le parasitent. » Stéphanie Prévot, « Murakami fait jaser Versailles », LE PARISIEN | 20.08.10
« Non au choc des cultures qui brise l’harmonie : les bandes dessinées de Murakami peuvent (éventuellement) avoir leur place à L’Orangerie… Mais en aucun cas au château de Versailles ; le château n’est pas un panneau Decaux mais l’un des symboles de notre Histoire et de notre culture. » Anne Auger alias A. Brassié et Stéphanie Prévot, « Versailles mon amour » | 24.06.10
« En tant que descendant direct de Louis XIV et de ce fait détenteur des droits et des devoirs moraux de défendre ce chef d’oeuvre sans égal qui fait l’admiration du monde entier, j’ai décidé de m’engager dans cette bataille de Versailles pour la préservation de ce patrimoine universel qui est l’héritage de tous les Français. » le Prince Sixte-Henri de Bourbon, Coordination de défense de Versailles | 18.06.10
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