EN 2002, le CRÉDIT LYONNAIS investit 4 millions d’euros pour participer au financement du programme internet du Louvre dont le site sera mis en ligne dès juin 2005. L’élaboration durera cinq ans. Le coût total du projet était estimé à 6,5 et 8 millions d’euros entièrement financé par le privé [1].
En s’associant à ce « projet prestigieux » l’objectif proclamé du CRÉDIT LYONNAIS qui se plaignait de souffrir d’un « handicap d’image » dans le dossier de presse du Louvre mis en ligne, devait lui permettre « de reprendre une dimension citoyenne en contribuant à la mise en valeur du patrimoine, par le biais des nouvelles technologies, et ainsi de revaloriser son image » comme on pouvait le lire sur son propre site. On ne peut être plus clair.
Cette franchise avait de quoi étonner. Le discours a depuis été rectifié puisqu’en 2008 on peut lire sur le même site : « En contribuant à la mise en valeur du patrimoine par le biais des nouvelles technologies, ce mécénat apporte une autre dimension, en ligne avec l’intérêt pour la culture d’une partie croissante de la population. » Bien plus politiquement correct.
Les efforts du CRÉDIT LYONNAIS ont été récompensés quand le 22 février 2007, Christian Duvillet, son directeur général, reçut des mains du ministre de la culture la médaille de Grand Mécène [2].
[1] Les autres mécènes sont ACCENTURE et BLUE MARTINI SOFTWARE qui, avec le CRÉDIT LYONNAIS, ont l’insigne honneur d’apparaître dès le portail d’accueil du site du Louvre.
[2] La médaille de Grand Mécène est destinée aux personnes morales, celle de Grand Donateur aux particuliers. Elles ont été créées suite à la loi du 1er août 2003 sur le mécénat. Selon le ministère de la culture, elles sont destinées à « manifester la reconnaissance de l’Etat » envers les entreprises, fondations, associations et personnes privées qui ont apporté « une contribution éminente au développement culturel de la France ».