PROUST, DU TEMPS PERDU AU TEMPS RETROUVÉ
au musée des Lettres et Manuscrits, Paris VII°
du 15 avril au 29 août 2010
A travers quelque 160 documents dont plusieurs n’ont jamais été publiés, le tout nouveau Musée des Lettres et Manuscrits présentera un fonds exceptionnel consacré à Proust. Seront exposés aussi bien des lettres que des manuscrits, des dessins, des photographies ou des éditions originales, couvrant presque toute la vie adulte de l’écrivain, de 1894 à sa mort en 1922. Six pièces avaient déjà été montrées dans l’exposition « Marcel Proust » de la BnF en 1965 mais de nombreuses autres sont exposées pour la première fois et ne figurent pas dans l’abondante bibliographie consacrée à l’écrivain.
L’essentiel de ces documents provient de deux collections récemment acquises par Aristophil, et exposées au sein du musée : d’une part celle d’André Maurois (auteur d’une remarquable biographie de l’écrivain) et son épouse Simone de Caillavet (fille d’amis de Proust, à l’origine du personnage de Mademoiselle de Saint-Loup dans La Recherche) et d’autre part celle de Suzy Mante-Proust, nièce de l’écrivain.
Cette source inestimable sur la vie de l’auteur comme sur la genèse de son grand oeuvre contient des informations précieuses sur la structure de La Recherche, qu’il appelle son « roman plein de malédictions ». Proust confie ainsi son peu d’affection pour Swann, ou ses réticences à l’égard de A l’Ombre des Jeunes Filles en fleurs, qu’il trouve « trop fade ».
Cette correspondance est également riche d’informations sur les personnes qui, dans l’entourage de Proust, en ont inspiré les personnages, soit qu’il les évoque dans ces lettres, soit qu’elles leur soient adressées (ainsi de Gilberte Swann, inspirée par Jeanne Pouquet - mère de Simone de Caillavet -), du
baron de Charlus qui doit beaucoup au comte de Montesquiou, ou d’Albertine, qui emprunte à Alfred Agostinelli et Albert Nahmias, pour ne prendre que ceux-là).
On découvre également de nombreuses considérations de l’écrivain sur la vie, sur l’amitié, sur l’amour (à Léon Bélugou en 1906 : « y a-t-il un amour que la présence de ce qu’on aime n’affaiblisse ? »), sur le temps fugace (à sa mère : "dis-toi que cette lettre est l’expression d’une réalité fugitive qui ne sera
plus quand tu la liras« ) et sur cette »mémoire fatiguée par les stupéfiants".
Ce sont enfin mille et un détails sur sa vie mondaine, amicale, familiale qui forment au fil des lettres le portrait kaléidoscopique de Marcel Proust. Au-delà de l’auteur, c’est en effet un Proust intime et multiple qui s’exprime à travers cette correspondance quotidienne : c’est l’ami, qui s’enquiert des siens avec
une exubérante sollicitude, c’est le fils, qui partage avec sa mère ses tracas quotidiens et les incessants tourments que sa santé fragile lui inflige (« cela me fait tant de plaisir de me plaindre à toi »), c’est l’écrivain qui, soucieux de la promotion de son oeuvre, nourrit d’abondants échanges avec ses éditeurs et avec la presse, c’est jusqu’au locataire, dont la relation tendue avec son propriétaire est le fruit d’un soin jaloux, pour ne pas dire maniaque, apporté à la préservation de son univers calfeutré. La sensibilité extrême de l’écrivain transparaît à chaque ligne, exacerbée par l’omniprésence de la maladie qui le confine dans sa chambre et dont on voit combien elle rythmait ses jours et occupait ses pensées et ses écrits. L’écriture « domestique » et quotidienne de Proust, si éloignée de la plume incomparable qui fut celle de l’auteur de
La Recherche, porte un éclairage intime sur la personnalité de cet hypersensible mondain, qui se déclare « moins vaniteux que sensible » :: Source Dossier de presse
Sur les dessous pas très clairs de ce nouveau musée des Lettres et Manuscrits, lire l’enquête de Bakchich : cliquez ici
TARIFS
Plein tarif : 7 €
Tarif réduit : 5 €
Gratuit pour les moins de 12 ans
DATES & HORAIRES
Du 15 avril au 29 août 2010
Du mardi au vendredi : 10h-20h
Le samedi et dimanche : 10h-18h
COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION
Estelle Gaudry, assistée de Sébastien Zaaf
AUTOUR DE L’EXPOSITION
Dossier de presse : cliquez ici
Catalogue de l’exposition « Proust Du Temps perdu au Temps retrouvé - Lettres et manuscrits », 155 p. , 28 €, éd.Musée des lettres et manuscrits / Éditions des Équateurs.
Visite guidée de l’exposition le dimanche à 15h et sur réservation (droit d’entrée + 5 €)
ADRESSE
Musée des Lettres et Manuscrits
222 boulevard Saint Germain
75007 Paris
Tél. 01 42 22 48 48
Fax 01 42 25 01 87
Web www.museedeslettres.fr
Mail info@museedeslettres.fr
ACCÈS ET PLAN
Métro : Rue du Bac, Sèvres-Babylone, Saint-Germain des Prés
RER C : Musée d’Orsay
Bus : 63, 68, 69, 83, 84, 94
Vélib : station n° 7005 au 2 boulevard Raspail ou n° 7101 boulevard Raspail
FEMMES PEINTRES ET SALONS AU TEMPS DE PROUST - DE MADELEINE LEMAIRE À BERTHE MORISOT
au musée Marmottan-Monet, Paris XVI°
du 15 avril au 6 juin 2010
Pour cette occasion, le rez-de-chaussée de l’hôtel particulier de la rue Louis Boilly se prête à la reconstitution de l’ambiance brillante et feutrée des salons 1900. Plus d’une centaine de témoignages datant des années 1875 à 1910 – tableaux, aquarelles, lettres, bijoux, objets, manuscrits, partitions de musique – viennent ressusciter la présence de ceux et de celles qui en furent l’âme vibrante et spirituelle. Les oeuvres, qui proviennent de collections privées ou des réserves de musées, n’ont pour la plupart jamais été vues du public.
Femmes peintres et salons au temps de Proust est l’occasion d’évoquer un phénomène de société aujourd’hui disparu qui voyait, sur des scènes ritualisées animées par des femmes célèbres, se côtoyer musiciens (Gabriel Fauré, Massenet, Maurice Ravel, Raynaldo Hahn, Francis Poulenc), écrivains (Marcel Proust, Guy de Maupassant, Paul Bourget, Goncourt, Robert de Montesquiou), acteurs (Réjane, Sarah Bernhard, Jane Hading), peintres (Léon Bonnat, Edouard Manet, Jacques-Emile Blanche, Georges Clairin) et gens du monde. Chez ces hôtesses à l’âme d’artiste, on chantait, on jouait du piano, on récitait des vers, on dansait et leurs salons ou ateliers mondains jouèrent un rôle de premier plan dans le financement de la création parisienne, particulièrement dans le domaine musical.
Jacques Taddei, directeur du musée Marmottan Monet et Bernard Grassin-
Champernaud, commissaire, ont choisi d’évoquer l’atmosphère de quatre de ces salons : celui de la princesse Mathilde, de Marguerite de Saint-Marceaux, de la princesse Edmond de Polignac et de Madeleine Lemaire. Relations mondaines, politiques, artistiques et amicales s’y imbriquent pour former un écheveau savant de mondanités et d’obligations sociales, de rituels de dîners, de « jours » où l’on se presse chez l’une ou l’autre de ces femmes de caractère et de talent. La salle à manger et les rotondes du musée accueillent les univers de la Princesse Mathilde, de Marguerite de Saint-Marceaux et de la Princesse de Polignac, mécène et amie des musiciens.
Deux salles entières sont consacrées à la figure emblématique de Madeleine
Lemaire : peintre et aquarelliste reconnue, elle vécut de sa peinture et, fait rarissime s’agissant d’une femme, fut décorée de la Légion d’honneur. Cette artiste, demeurée pour la postérité l’ « Impératrice des roses », accueillait dans son atelier de la rue de Monceau peintres, musiciens et écrivains – notamment Marcel Proust dont elle fut l’amie et qui lui consacra un article célèbre dans Le Figaro du 11 mai 1903 « La Cour aux lilas et l’atelier des roses ». Le tout Paris de l’aristocratie, de la haute finance, des lettres et des beaux arts se retrouve en effet sous la plume de Marcel Proust. Dans ces salons qu’il fréquente assidument, l’écrivain accumule le matériau nécessaire à la construction de son oeuvre. Madeleine Lemaire deviendra l’un des modèles de madame Verdurin, la comtesse Greffulhe de la duchesse de Guermantes, et Robert de Montesquiou l’un des modèles du baron de Charlus…
Dans la grande galerie, le visiteur découvre les grands portraits de S.A.I. la
Grande-Duchesse Helen de Russie, de la comtesse Greffulhe, et bien d’autres,
ainsi qu’une rétrospective des bals avant 1914.
À l’instar de Madeleine Lemaire, une poignée de femmes peintres ouvrent
la voie de la liberté pour les générations futures. Vilipendées à la fin du xixe siècle, elles gagnent progressivement leur indépendance et acquièrent la reconnaissance de leur talent : dans la salle Wildenstein, les peintures et aquarelles de Madeleine Lemaire, Rosa Bonheur, Louise Abbéma, Louise Breslau, Berthe Morisot – qui fréquentaient toutes ces salons – témoignent de la volonté des femmes, au tournant :: Source Dossier de presse
TARIFS
Exposition + collections du musée
Plein tarif : 9 €
Tarif réduit : 5 € pour étudiants moins de 25 ans, sociétaires des amis du Louvre, professeurs munis de la carte professionnelle, groupe à partir de 15 personnes, membres de la Maison des artistes
Gratuit pour les moins de 8 ans, handicapés 75%, membres de l’Institut de France, conservateur de musée, journalistes, membres de l’ICOM
DATES & HORAIRES
Du 15 avril au 6 juin 2010
Fermé le lundi
Ouvert du mardi au dimanche
de 11h à 18h
Nocturne le mardi jusqu’à 21h
COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION
Jacques Taddei, directeur du musée Marmottan Monet
Bernard Grassin Champernaud
AUTOUR DE L’EXPOSITION
Dossier de presse : copiez-collez ce lien
http://www.marmottan.com/francais/presse/DP_FEMMES_PEINTRES_BD[1].pdf
Catalogue de l’exposition, préface par Jacques Taddei, éd. Hazan, 144p., 29 €
Nocturnes musicales le 27 avril et le 18 mai de 19h30 à 20h30
ADRESSE
Musée Marmottan-Monet
2, rue Louis-Boilly
75016 Paris
Tél. : 01 44 96 50 33
Web www.marmottan.com
ACCÈS ET PLAN
Métro : Muette
RER : Boulainvilliers – Ligne C
Bus : 22, 32, 52, PC
Vélib : station n° 16020 au 1 place de la Porte de Passy
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