Depuis le prince a porté plainte : "Un prince Bourbon-Parme à l’assaut du château«
09.12.08 | SURRÉALISTE OU RIDICULE ? Nous autres simples sans-culottes chez qui ne coule aucun sang royal dans les veines ne pouvons sans doute pas comprendre. Ce qui ressemble à première vue à un canular dadaïste est pourtant on ne peut plus sérieux.
Le 18 novembre, Son Altesse Royale le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, 47 ans, chef de famille et d’entreprise logeant en la bonne ville de Versailles - « descendant en droite ligne de Louis XIV et de Marie-Antoinette » mort pour l’un il y a deux cent quatre-vingt-treize ans et pour l’autre deux cent quinze -, adresse au président de la République en son Palais de l’Elysée une missive fleurs de lyssée, lui donnant du Cher Nicolas des plus amicaux [1]. Il le somme de faire cesser sur-le-champ le « trouble manifeste et l’atteinte aux droits moraux de [ses] aïeux » que constitue l’exposition Jeff Koons... démarrée deux mois plus tôt au château de Versailles.
Si le prince - charmant au demeurant quand il s’exprime à la radio [2] - s’est tu jusque là, c’est qu’au départ, il a jugé l’exposition amusante, même « assez drôle » bien que « se demandant ce qu’elle faisait là ». C’est en prenant par la suite connaissance des intentions inavouables de l’artiste, qu’il en a été « dérangé ». Puis, à l’annonce de sa prolongation de trois semaines, pendant les fêtes de Noël, là il s’est insurgé. Donc, d’ici le 14 décembre - il l’a écrit au président s’étonnant de ne pas avoir encore obtenu de réponse - s’il n’obtient gain de cause, Monseigneur menace d’engager « une procédure contre l’organisation responsable » sous forme d’un référé. On croit rêver. Jean-Jacques Aillagon, maître du palais royal au nom de la République, doit sûrement trembler à cette heure dans la crainte de recevoir une lettre de cachet [3]. Son Altesse ne serait-elle pas mal conseillée ?
CONSPIRATION MALÉFIQUE
Dans cette lettre sidérante rendue publique (à lire ci-dessous), on retrouve le style juridico-esoterique cher à Arnaud-Aaron Upinsky qui en est l’émissaire auprès des médias. Leader en ce qui le concerne d’une « Coordination de Défense de Versailles » créée pour mener la croisade anti-koons, cet auteur selon Libération « d’ouvrages bizarroïdes, mêlant thèmes traditionnels de l’extrême droite parfumée d’intégrisme catho et d’occultisme, sur fond de menaces conspirationnistes » [4] se démène depuis des mois avec quelques discrets amis [5] pour obtenir l’interdiction de l’exposition, et ce avant même que celle-ci n’ait démarré, lui assurant ainsi la meilleure des publicités. A cette fin, en plusieurs lettres déjà adressées à la ministre de la Culture, au maire de Versailles ou au président de la République, il développe le même argumentaire juridique spécieux que l’on retrouve sous la plume princière [6] tout en dévoilant les véritables buts selon lui de l’exposition : inversion des valeurs, dérision, pornographie, souillure... Il trouve une oreille complaisante à son charabia intransigeant, aussi inquiétant et abscons que le discours accompagnant parfois l’art contemporain qu’il semble détester, du côté de Radio Notre Dame [7] ou encore de Radio Courtoisie.
Organisateur de la petite manifestation d’opposants devant les grilles du château au matin de l’inauguration, le 10 septembre 2008, M. Upinsky avait fait allusion ce jour-là à ses liens avec les descendants de la famille royale sans que personne ne le prenne très au sérieux : « Les Orléans ont déjà répondu présent à l’invitation lancée par les organisateurs de l’exposition. En revanche, les membres de la branche des Bourbon, conviés également, n’ont toujours pas répondu » [8].
Voilà, c’est fait, les Bourbons sont sortis de leur silence ! Enfin, un Bourbon a parlé. Ah bon. C’est en tout cas une nouvelle publicité inespérée pour le château qui ne pouvait rêver mieux pour faire savoir à la terre entière la prolongation de l’exposition [9]. Que Son Altesse s’exprime, soit ! que Monseigneur donne son avis, qui l’en blâmerait ? Que Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme émette une opinion, il en a tout à fait le droit... comme n’importe quel citoyen. Il y a en effet tant à dire sur cette exposition-spectacle, mille matières à critique et à débattre, mais une demande d’interdiction n’est-il pas le plus misérable des arguments ? D’autant qu’une action en justice, devant l’absurdité de l’argumentation, n’aurait aucune chance d’aboutir - M. de Bourbon-Parme le sait bien, lui qui confesse un coup médiatique - et n’aurait pour effet que de le couvrir de ridicule si ce n’est déjà fait.
Pour autant, comment un seul individu d’une famille qui compte des centaines de membres - imaginez la descendance d’un de vos aïeuls d’il y a plus de deux cents ans ! - peut-il revendiquer d’en être le porte-parole ? Comme si cela ne lui suffisait pas, cette arrière-arrière-arrière...descendant du Roi-Soleil prétend porter « le sentiment général des Français et des étrangers du monde entier amoureux du château de Versailles » !
CACHEZ CETTE FLEUR QUE JE NE SAURAIS VOIR
L’outrage principal de la profanation se résume selon M. de Bourbon-Parme au « caractère pornographique affiché » de l’exposition. Pour exemple, il relève « la disposition méprisable dans la chambre de Marie-Antoinette d’un grand bouquet de fleurs devant être lu comme »140 culs« ... » [10]. Il cite là la légende accompagnant la reproduction de l’oeuvre dans le Hors-série BEAUX-ARTS vendu à l’occasion de l’événement. Jeff Koons y dévoile le sens de cette sculpture de bois polychrome dont les fleurs « sont très sexuelles et fertiles, et en même temps ce sont 140 culs ». Mais en disant cela en terme certes cru dont il faudrait encore vérifier la traduction, il ne fait qu’émettre une banalité connue de tous les botanistes même amateurs qui, dans le sillage de Linné au XVIIIe siècle, savent bien que la fleur est l’organe sexuel visible de la plante sans que les boutiques qui en font commerce ne soient pour autant assimilés à des sex-shops [11].
S’il est vrai que Jeff Koons associe souvent, dans son propos, la sexualité à son travail - qui, faut-il le rappeler, est un thème majeur de l’art depuis toujours et l’activité humaine peut-être la plus partagée sans que cela soit pour autant un gros mot -, il le fait dans un esprit des plus conventionnels, et, aussi choquant que cela puisse paraître à certains, pas si éloigné de la doctrine chrétienne : « La sexualité, c’est l’objet principal de l’art. Il s’agit de la préservation de l’espèce. La procréation est une priorité. Mais cela revêt un aspect spirituel pour moi. Cela parle de la manière dont nous pouvons avoir des enfants. » [12]. Sexualité signifie moins pour lui plaisir que fertilité, ce qu’il exalte ici n’étant rien d’autre que l’instinct de vie. Et s’il a réalisé du temps de son mariage avec La Cicciolina, ex-actrice de X, des oeuvres explicites pouvant être assimilées à de la pornographie, les pièces exposées à Versailles sont visuellement, elles, d’une sagesse enfantine. D’ailleurs, les enfants en sont peut-être les plus grands fans. Quant à la dérision, au manque de respect, on ne compte plus, dans la bouche de l’artiste américain, les déclarations béates d’admiration pour le lieu et le personnage de Louis XIV. Pourquoi douter de sa sincérité, lui qui, quoiqu’on pense de ses réalisations, est un grand amateur d’art ?
Et quand bien même ! N’est-il pas malvenu de la part d’un Bourbon de se draper dans un puritanisme de bon aloi quand il suffit de dresser la liste interminable des maîtresses des rois de France, de se pencher sur le comportement de leurs frères et cousins, de rappeler les moeurs dissolues de certains d’entre eux et de se souvenir des grivoiseries dont Versailles a été le théâtre ? Posture à la Tartuffe qui faisait déjà tant rire au temps de Molière jusqu’à Louis XIV lui-même avant qu’il n’étouffât son rire sous la pression du parti des dévots et de le retrouver une fois le climat apaisé. Déjà, une Compagnie du Saint Sacrement, fer de lance de cette croisade fanatique contre la prétendue corruption des mœurs de l’époque, avait cherché à faire interdire une manifestation artistique avant même qu’elle n’eût existée. Oui, Monsieur de Bourbon-Parme, votre royal ancêtre avait ceci de grand qu’il aimait les artistes pour leur liberté de ton [13].
PESTE SOIT DES INGRATS
Cependant, parmi les membres de sa famille, Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme n’est pas tout à fait n’importe qui. Investi d’un devoir de mémoire vis-à-vis de sa prestigieuse ascendance, il participe à une multitude d’événements monarcho-mondains, veillant notamment aux destinées de l’association Louis XVI créée à la veille du Bicentenaire de la Révolution française pour faire « redécouvrir, de façon plus sereine et moins partisane, l’un des personnages essentiels de ces événements ». Mais sa fonction principale reste la présidence d’honneur qu’il assure au « Mémorial de France à Saint-Denys », dont le « protecteur » n’est autre que son cousin franco-espagnol le prince Louis-Alphonse de Bourbon dit Louis XX par les légitimistes. Chaque année, le Mémorial organise, dans cette commune du neuf trois, les messes à la mémoire de Louis XVI et de Marie-Antoinette unissant dans une même ferveur famille et nostalgiques de la défunte monarchie. Et depuis 2005, s’y ajoute une messe pour Louis XVII...
En effet, le 8 juin 2004, lors d’une cérémonie fastueusement mise-en-scène, le coeur supposé du dauphin, identifié comme tel par des historiens suite à des études scientifiques qui l’authentifièrent comme étant bien celui d’un fils de Marie-Antoinette, rejoignit la nécropole royale après deux siècles de controverse sur l’identité de l’enfant mort au Temple en 1795. L’édifice religieux étant bien national et compte tenu de la nature de l’événement, « des années de démarches [furent] nécessaires pour obtenir l’autorisation d’organiser une cérémonie en l’honneur de cet enfant roi et martyr » rapporta à l’époque Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme [14]. Après quelques polémiques, la certitude qu’il s’agisse bien du coeur de Louis XVII et non de son frère n’étant pas absolue, le ministre de la Culture de l’époque finit par donner son accord en la personne de... Jean-Jacques Aillagon, depuis devenu président de l’établissement public du Château de Versailles. Si ce dernier, pour ne pas se voir suspecter de favoriser une cérémonie monarchiste, prit ses distances avec l’événement, insistant sur son « caractère privé et religieux » [15], il fit néanmoins savoir qu’il y serait présent... Promesse tenue bien qu’entre temps il ne fut plus ministre ! Le voilà aujourd’hui bien remercié pour son précieux soutien.
Pour des observateurs certainement mal intentionnés, l’événement royalissime présenté alors par ses partisans comme le « symbole de l’enfance malheureuse » et non comme un événement politique [16], avait comme but inavoué de légitimer un peu plus la branche des Bourbons contre celle des Orléans qui depuis des décennies se déchirent pour prétendre à un trône fantôme, comme si la République n’existait pas, au point de se traîner mutuellement devant les tribunaux dans les années 1990 pour une histoire de blason. Ne peut-on pas interpréter la soudaine ire princière contre le gentillet Jeff Koons en ce sens ? pour confirmer les Bourbons dans leur rôle de seuls et vrais défenseurs de la mémoire des rois de France quand les autres, les Orléans, se distinguent plus pathétiquement en dispersant aux enchères les dernières reliques de l’héritage familial comme ils l’ont fait récemment ?
A moins qu’il n’y entre aussi un soupçon de politique locale pour un prince citoyen engagé en sa ville aux dernières élections municipales, 19ème sur la liste UMP de Bertrand Devys [17], adoubé par l’ancien maire Etienne Pinte, mais candidat malheureux face à l’adjoint François de Mazières, dissident et au final victorieux. Ce dernier, très en grâce auprès du maître républicain du Château, collabora avec lui du temps où celui-ci ministrait rue de Valois quand lui-même était conseiller pour la culture avenue Matignon. Un Aillagon qu’il défendit en 2007 contre un Etienne Pinte encore maire qui osa qualifier en plein conseil municipal de « funeste » la nomination à l’établissement public du château de Versailles de « l’un des plus mauvais ministres de la culture de la Cinquième République » [18]. Mauvais présage qui se réaliserait donc à en croire la missive fleurs de lyssée de Son Altesse Royale...
Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme a annoncé sa présence le jeudi 11 décembre 2008, à la réunion publique organisée par la « Coordination de défense de Versailles » où il devait tenir conférence, annoncer sa décision quant à une action judiciaire et répondre aux questions de l’assistance. Maître Roland Lienhardt, avocat spécialisé sur les questions culturelles, rédacteur en chef de « La lettre de Nodula » devait intervenir, lui, sur ce thème : « Quand les hauts fonctionnaires du ministère de la culture confondent service public culturel, et public culturel à leur service. » Cette manifestation a recueilli le soutien de l’Institut de la Maison de Bourbon dirigé par le duc de Bauffremont, président par ailleurs du « Mémorial de France à Saint-Denys » ; de la section MPF des Yvelines (Philippe de Villiers)
Hôtel de France, salon des glaces - 5 rue Colbert - Place d’armes - Versailles - de 20 h à 23 heures.
Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme a été l’invité de Radio Notre-Dame, le lundi 8 décembre 2008, dans l’émission « Le Grand Témoin » animée par Louis Daufresne qui avait reçu Arnaud-Aaron Upinsky le 20 octobre précédent. Ces émissions sont podcastables.
Il a également, semble-t-il, été l’invité le même jour d’Henry de Lesquen sur RADIO COURTOISIE en compagnie d’Anne Brassié pour évoquer la « profanation du château de Versailles ».
< Lettre publique de Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme au Président de la République | 18.11.08
[1] Après tout, notre président est aussi un aristocrate, son patronyme n’est-il pas Sarközy de Nagy-Bocsa ? Plus sérieusement, C.-E. de Bourbon-Parme indique avoir « rencontré à plusieurs reprises à titre personnel » Nicolas Sarkozy. On n’en saura pas plus. Nos informations proviennent, outre la lettre de M. de Bourbon-Parme, de ses propos tenus lors de l’émission « Le Grand Témoin » dont il était l’invité sur Radio Notre Dame | 08.12.08
[2] Voir note précédente.
[3] Selon LE PARISIEN Yvelines, Jean-Jacques Aillagon, « ne semble guère s’émouvoir de cette agitation. « M. Bourbon-Parme est un citoyen comme un autre. Il peut saisir la justice. Mais faire un référé contre la prolongation d’une exposition me semble quelque peu absurde » confie le patron du château, qui souligne que « les princes de la famille d’Orléans ont visité l’exposition avec enthousiasme ». » par Véronique Beaugrand | 09.12.08
[4] « Coup de Koons à Versailles » par Vincent Noce, LIBÉRATION | 26.08.08
[5] Arnaud-Aaron Upinsky, écrivain, est président de l’Union Nationale des Ecrivains de France, association créée en 2007 pour œuvrer à la « régénération substantielle de la civilisation du livre » revendiquant 400 membres, dont un certain Pierre Charie-Marsaines, président d’honneur inconnu avec qui il signe différentes lettres contre l’exposition Koons. Le groupe s’est constitué pour l’occasion en « Coordination de défense de Versailles », dont un autre de ses initiateurs serait Frédéric Pichon (« Les anti-Koons manifestent à Versailles », LE PARISIEN ed.Yvelines | 11.09.08 et « L’Exposition Jeff Koons a du plomp dans l’aile ! » site Europae Gentes), avocat, ex-militant du GUD et animateur sur RADIO COURTOISIE, tribune sur la FM de « toutes les droites », surtout des extrêmes. Comme Anne Brassié, également citée, journaliste littéraire de France Culture à Présent selon son CV, le président de RADIO COURTOISIE n’étant autre qu’Henry de Lesquen, candidat malheureux à la mairie de Versailles en mars 2008, élu au conseil municipal sous la liste Union pour le Renouveau de Versailles (URV) et président du Club de l’Horloge. La Coordination appelle, sur son site Internet, à pétitionner sans jusqu’ici avoir rendu publique les signatures recueillies.
[6] Tous deux font passer Louis XIV pour « l’auteur » du château de Versailles ce qui est vrai historiquement mais faux juridiquement puisque s’il en a été le propriétaire et le commanditaire de multiples artistes, architectes, jardiniers et artisans, ce furent eux les véritables créateurs. Et, au final, Versailles peut être considéré comme une création collective vu le nombre d’artistes qui y ont contribué et des « propriétaires » qui s’y sont succédé qui, tous, ont apporté des modifications, sous la monarchie, sous l’empire ou sous la république.
[7] Emission « Le Grand Témoin » animée par Louis Daufresne, invité Arnaud-Aaron Upinsky | 20.10.08
[8] « Jeff Koons crée la polémique au château » par Véronique Beaugrand, LE PARISIEN Yvelines | 10.09.08
[9] On a trouvé l’information reprise dans une dépêche jusqu’en chinois !
[10] Voir photo en tête de notre article.
[11] Quelques citations d’écrivains à ce sujet : « Qu’est ce qu’une fleur ? Un sexe géant qui s’est mis sur son trente et un. » Amélie Nothomb, « Le Sabotage amoureux » ; « Chaque fleur est un sexe ? Y avez-vous pensé quand vous respirez une rose ? » René Barjavel, « La Faim du tigre ».
[12] « Jeff Koons : La sexualité, c’est l’objet principal de l’art » propos recueillis par Harry Bellet, LE MONDE | 30.08.05
[13] D’autant qu’il nous semble qu’actuellement, à Versailles, il y a largement plus matière à s’offusquer du côté du très respectable lycée catholique Notre-Dame du Grandchamp qui a vu dernièrement son proviseur mis en examen pour « détention d’images pornographiques mettant en scène des mineurs et pour atteinte à l’intimité de la vie privée »(« Un proviseur mis en examen pour détention de photos pédopornographiques », AFP | 09.10.08). Là n’est-il pas, à Versailles, en ce moment le vrai scandale ?
[14] « Enfant-roi », L’HUMANITÉ | 05.06.04
[15] « Louis XVII, l’atout coeur » par Sophie Blitman, L’EXPRESS | 31.05.04
[16] Dixit l’historien et journaliste Philippe Delorme in L’EXPRESS cité plus haut.
[17] « Un prince et un géant de l’informatique », LE PARISIEN | 05.02.08
[18] Procès-verbal du conseil municipal de Versailles | 07.06.07