13.08.12 | EXPOSITION EST UN BIEN GRAND MOT, enfilade de portraits serait plus juste. Posés sur des chevalets, parfois surdimensionnés pour les pièces du Grand Trianon, placés de biais (pour renvoyer le maximum de reflets ?), le tout dans un beau désordre chronologique. Ainsi assiste-t-on à la rencontre improbable entre La Palatine et la fille de Marie-Antoinette ! Pas facile de caser trois siècles d’histoire au milieu d’un mobilier exclusivement Empire et Louis-Philippe. Chacun des tableaux s’accompagne d’une courte citation qui tente de rattacher ces dames au lieu. C’est tout.
On est accueilli par une publicité pour des sacs dont on nous dit qu’ils seront confectionnés à partir des bâches d’annonce de l’expo. A Versailles, pas de petit profit. On retombe sur la même réclame au milieu du parcours. C’est la première exposition voulue par la nouvelle présidente de l’établissement public, Catherine Pégard. Annoncée lors de sa conférence de presse en janvier dernier, elle aura été montée à la va-vite. On aura compris que l’opération n’a qu’un seul but : attirer le chaland dans cette zone du domaine, payante et fermée le matin (10 €). Si le sujet intéresse, mieux vaut se contenter du petit catalogue de l’exposition à 22 € signé de son commissaire, le conservateur en chef des Châteaux de Trianon, Jérémie Benoît.
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