24.03.08 | SOUS LES DORURES, la pauvreté. Le syndicat SUD-Culture du Château de Versailles tire la sonnette d’alarme. Des salariés de l’établissement ont un revenu mensuel n’atteignant pas même 600€, ce qui les place en-dessous du seuil de pauvreté [1].
Ne travaillant que le week-end, soit 40% d’un temps complet, certains de ces vacataires, directement rémunérés par le Château de Versailles et non par le ministère de la Culture comme d’autres de leurs collègues, souhaiteraient pouvoir travailler plus, comme la loi les y autorise.
Ce que leur refuse leur direction qui, selon le syndicat, déclare, dans le même temps, « avoir besoin de l’équivalent de 26 contrats à 60% ». De plus, le rapport d’activités 2006 note la très bonne santé financière de l’établissement, ce qui met en colère ces salariés victimes du temps partiel imposé.
Après avoir appelé à la solidarité en demandant aux personnes de protester auprès de la direction du Château, le samedi 22 mars, ils ont interrompu leur travail, entraînant des pertubations dans les visites nous apprend l’AFP.
Le site a ouvert avec une heure de retard et a continué d’être perturbé partiellement. La direction s’est défendue, en déclarant : « Nos besoins en personnel varient énormément entre la semaine et les week-ends où nous recevons beaucoup plus de visiteurs. Cette situation fait que nous n’avons pas besoin en permanence de 26 personnes à temps complet ».
Toujours selon l’AFP, les grévistes « protestaient également contre un projet visant à confier la gestion des vestiaires à un prestataire extérieur » qui, selon la direction permettraient d’ouvrir de nouvelles salles au public en y affectant des agents de surveillance.
Selon le site internet du Château, l’établissement emploie 944 personnes (chiffres 2006), dont 577 fonctionnaires pour 435 agents d’accueil et de surveillance.
Des discussions sont en cours. A suivre...
[1] Selon l’INSEE, le seuil de pauvreté pour une personne seule, vivant en France, varie entre 817€ et 681€ selon le pourcentage de seuil retenu.