11.03.09 | COÏNCIDENCE OU STRATÉGIE de séduction, le musée le plus visité au monde ne cesse de faire des oeillades vers la part chinoise de son public asiatique, désormais la plus nombreuse.
Le Louvre accueillerait à l’année plus de 200 000 visiteurs de la République populaire, soit 4% de ses visiteurs étrangers, « le Pays du Milieu » se situant au 6e rang de leur pays d’origine, devançant depuis peu le Japon [1].
Selon les experts, la tendance devrait aller en s’accroissant malgré toutes les frictions politiques entre nos deux États, une étude de la Sofres notant, en 2007, que « la France est la première destination rêvée des touristes chinois » . De quoi faire chanceler à leur tour nos professionnels du tourisme, sachant que ce pays gigantesque compte 1,4 milliard d’habitants.
Pour répondre à la demande de plus en plus forte et l’encourager, le Louvre s’apprête donc à lancer une version sinophone de son site Internet, existant déjà en anglais et en japonais, événement qui a donné lieu, hier, à une conférence de presse.
La tenue conjointe, en ce moment au musée, de deux expositions liées à la Chine est-elle un hasard ? On peut en douter même si les médias officiels chinois en langue française n’ont parlé ni de l’une ni de l’autre. Mais les touristes présents au Louvre, eux, y auront été certainement sensibles et en parleront certainement à leur retour.
:: Les Funérailles de la Joconde par Yan Pei-Ming, musée du Louvre, jusqu’au 18 mai
:: Les Batailles de l’empereur de Chine, musée du Louvre, jusqu’au 18 mai